La ferveur d’une nation
L’effervescence des cœurs anime la plaza de Mayo de Buenos Aires.
Je traverse la foule qui s’anime sous cette pluie battante.
De passage dans un pays qui souffre sans s’attacher à la douleur. Un exemple de dévotion à son paroxysme qui puissamment m’amène à ma propre (r)évolution.
Transcender la difficulté d’être en finissant de me faire naître.
Une ferveur intérieure m’anime à présent.
Entamer ce chant partisan émit par mon âme.
M’affranchir de cette damnation que je me fais vivre depuis tout ce temps.
Rien ne m’emprisonne plus que ma propre décision de figer le temps et les décisions.
J’ouvre enfin la cage en m’accordant le droit d’être sans raison.
A quoi bon continuer de se dire qu’une façon est meilleure qu’une autre, si je suis moi-même la résultante de deux oppositions. Un père et une mère bien différent, provenant de deux continents qui s’unissent un instant laissant place à mon incarnation.
Estimer la chance de s’être vu naître au creux d’un foyer de gens s’ouvrant les portes de leurs aspéritées avant de refermer ce joyau pour l’éternité.
Se sont-ils aimés ou les ai-je assemblés pour ma propre gaieté ?
Je félicite cette ferveur de ma nation intérieure.
Nous avons aboli une dictature faisant foi depuis bien longtemps. Nous l’avons fait avec amour et sans regret car c’est elle qui nous a enseigné : force, courage et détermination. Le tout rivé vers l’objectif plus grand que la peur de l’instant.
A présent, la ferveur de mon cœur s’anime pour une communauté intérieure, où chaque nuance de mon âme délivre sa flamme. Une quiétude s’installe car même la dictatrice y a sa place.
Elle est devenue notre consultante bien aimée et la chef des armées. En cas de peur ou d’urgence qui nous traverse, elle est présente pour transcender ce lien à la souffrance par sa puissante détermination à nous permettre d’être cette flamme d’espoir éternelle.
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